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BIBLIOTOPIA 2021
Week-end des littératures autour du monde

Du 4 juin au 6 juin 2021
BIBLIOTOPIA 2021

© Atelier Cocchi

Événement
terminé

Entrée

Événement en ligne

Du 4 au 6 juin 2021, changez de perspectives avec la quatrième édition du festival BIBLIOTOPIA, week-end des littératures autour du monde, de la Fondation Jan Michalski !

Écoutez des histoires d’ici et d’ailleurs, conjuguez le réel et l’imaginaire, questionnez les possibles et partagez des rencontres sur le thème du changement avec les écrivaines et écrivains :

Franck Bouysse * Jorge Comensal * Sacha Filipenko * Thomas Flahaut * Amin Maalouf *Nastassja Martin* Susana Moreira Marques * Andrés Neuman * Maxime Ossipov * Frédéric Pajak * Adania Shibli * Karine Silla * Beata Umubyeyi Mairesse
ainsi que le musicien Theo Hakola

Écrivain∙es, artistes, modérateur∙trices et interprètes se retrouvent à Montricher pour vous proposer dix rendez-vous littéraires et un concert à suivre en ligne, en direct depuis la Fondation Jan Michalski. En effet, les dernières mesures sanitaires limitant l’accueil du public à une demi-salle, seule la diffusion en digital nous permet de partager ces événements avec vous toutes et tous.

Belles rencontres, bon week-end des littératures autour du monde !

Programme du vendredi 4 juin

18h30 – Entretien avec Amin Maalouf
Alarme et espoir : comprendre le monde et le reconstruire
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani
FR trad. EN

Biographie

Amin Maalouf, né en 1949 au Liban, est journaliste, essayiste et romancier, membre de l’Académie française depuis 2013. Après des études en sociologie et en économie, il sillonne le monde comme reporter, puis, suite à la guerre du Liban, s’installe à Paris où il a notamment travaillé comme rédacteur en chef de Jeune Afrique. En 1983, il publie son premier texte, Les croisades vues par les Arabes(J-C. Lattès). S’ensuit une œuvre conséquente, publiée principalement chez Grasset et composée d’essais (Les identité meurtrières, 1998 ; Le dérèglement du monde, 2009), de livrets d’opéra (Adriana Mater,2006) et de nombreux romans tels Léon l’Africain (1986, Prix de l’amitié franco-arabe), Le rocher de Tanios (J-C. Lattès, 1993, Prix Goncourt) ou Les désorientés (2012). Traduits dans une cinquantaine de langues, ses textes se nourrissent de l’histoire de l’Afrique et de l’Orient, tout en se saisissant des dérèglements du monde actuel avec un profond humanisme. Nos frères inattendus (2020), son dernier roman, mêle dystopie et parabole philosophique, imaginant les conséquences d’une coupure de tous les moyens de communication. Amin Maalouf a reçu de multiples récompenses, dont le Prix Prince des Asturies des Lettres et l’Ordre national du mérite.

20h – Entretien avec Adania Shibli
Excaver le langage : fragments et silences
Modéré par Daniel Medin
EN trad. FR

Biographie

Adania Shibli, née en 1974, est une écrivaine palestinienne, résidant aujourd’hui entre Berlin et Jérusalem. Après un doctorat en sciences de la communication, elle enseigne à l’Université de Birzeit, en Palestine. Ses essais, pièces de théâtre, nouvelles sont régulièrement publiés depuis 1996 dans des revues littéraires en Europe et dans le monde arabe. En 2004, paraît chez Actes Sud son roman, Reflets sur un mur blanc, suivi, en 2014, du récit Nous sommes tous à égale distance de l’amour – textes pour lesquels elle a obtenu le Prix du roman de la Fondation A. M. Qattan. Son dernier ouvrage en date, Un détail mineur (2020), revient sur le viol et le meurtre d’une jeune bédouine du Néguev, en 1949, par des soldats israéliens. Au-delà du contexte israélo-palestinien, se questionnent dans ce roman en diptyque la banalisation de la violence en temps de guerre et les empreintes mémorielles des crimes. Elle a également fait paraître Dispositions (A. M. Qattan Foundation, 2012), un livre d’art mettant à l’honneur des artistes palestiniens.

Programme du samedi 5 juin

11h – Rencontre croisée Sacha Filipenko et Maxime Ossipov
Chroniques de la société post-soviétique
Modérée par Nadia Sikorsky
RU trad. FR

Biographies

Sacha Filipenko est un écrivain et journaliste biélorusse d’expression russe, né en 1984 à Minsk, diplômé de la faculté des arts de l’Université de Saint-Pétersbourg. Travaillant notamment pour des revues littéraires, il a également cinq romans à son actif ; deux d’entre eux ont été publiés en français aux Éditions des Syrtes : Croix rouges(2018), qui interroge la mémoire du régime communiste, et La traque(2020), récit virtuose d’une chasse à l’homme dans les méandres de la corruption russe, qui s’inspire des événements de la Place Balotnaya à Moscou, où, en 2012, des manifestants s’étaient opposés à la réélection de Vladimir Poutine. Ces fictions dépeignent la violence dans la Russie soviétique et post-soviétique, les rouages de la terreur et les marques sur les êtres qui y ont été confrontés. Sacha Filipenko est lauréat de nombreux prix littéraires, dont le Prix russe 2014, le Prix de la revue Znamya 2014, ainsi que le Prix de littérature du magazine SNOB, et a été sélectionné pour des prix prestigieux tels que le Bolchaïa Kniga ou le Booker russe. Ses textes ont été traduits dans une dizaine de langues.

Maxime Ossipov, né en 1963 à Moscou, est à la fois cardiologue, militant social et écrivain russe. À la suite de ses études de médecine, il travaille pendant une année à l’Université de Californie, avant de revenir dans la capitale russe. Il fonde, en 1994, une maison d’édition dédiée à la traduction en russe d’ouvrages scientifiques. En 2005, il retourne à la pratique médicale et s’établit à Taroussa, ville d’origine de son grand-père, où il engage un long combat pour la survie de l’hôpital local. Publiées en français aux Éditions Verdier, les nouvelles de ses recueils Ma province (2011), Histoires d’un médecin russe(2014, sélection du Prix Médicis littérature étrangère) et Après l’Éternité (2018) offrent une constellation de portraits d’une Russie provinciale, laissée-pour-compte, en proie aux bouleversements post-soviétiques. Son regard acéré sur l’histoire contemporaine de son pays laisse affleurer une lumineuse compassion derrière la brutalité du réel et les désillusions. Ses œuvres sont traduites en une vingtaine de langues et ont reçu de nombreuses récompenses, dont le Prix de la revue Znamya, le Prix Iouri Kazakov et le Prix Bounine.

13h30 – Rencontre croisée Jorge Comensal et Susana Moreira Marques
Quand la vie bascule 
Modérée par Daniel Medin
EN trad. FR

Biographies

Jorge Comensal, journaliste et écrivain mexicain né en 1987 à Mexico, a étudié la littérature à l’Université de Mexico et collabore à des magazines tels que Tierra Adentro, VICE, Letras Libres, Variopinto et Este País, dont il est un membre du comité environnemental depuis 2018. Il est lauréat de bourses de la Fundación para las Letras Mexicanas et du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes. Fable tragicomique à l’humour corrosif et aux personnages burlesques, son premier roman, Les mutations (Les escales, 2019 ; réédité en 2021 aux Éditions J’ai lu sous le titre Cause toujours) effectue un portrait critique de la société contemporaine, à travers l’expérience du cancer et les bouleversements qu’il engendre. Jorge Comensal est également l’auteur d’un essai sur la lecture, Yonquis de las letras (La Huerta Grande, 2017).

Susana Moreira Marques, née en 1976 à Porto, est une écrivaine et journaliste portugaise établie aujourd’hui à Lisbonne. Elle collabore à plusieurs médias, comme Antena 1, Jornal de Negócios, ainsi qu’à des revues, dont Granta, Tin House ou encore Feuilleton. Entre 2005 et 2010, elle a également travaillé comme correspondante pour le prestigieux quotidien portugais Público. Son travail journalistique a été récompensé à plusieurs reprises, notamment, en 2012, par le Prix de l’UNESCO pour les droits de l’homme et l’intégration. Son premier livre, Maintenant et à l’heure de notre mort, publié en français aux Éditions do en 2019, mêle littérature documentaire, histoire orale et méditation philosophique autour de la fin de vie, partant de témoignages recueillis dans des villages reculés d’un Portugal rural pour montrer l’universalité des derniers instants. Son second ouvrage, non encore traduit, Quanto tempo tem um dia – Experiêncas de maternidade (Fundação Francisco Manuel dos Santos, 2020) traite de la maternité.

15h – Rencontre croisée Amin Maalouf et Karine Silla
Raconter l’Afrique et le Moyen-Orient : renversement de perspectives
Modérée par Oriane Jeancourt Galignani
FR trad. EN

Biographies

Amin Maalouf, né en 1949 au Liban, est journaliste, essayiste et romancier, membre de l’Académie française depuis 2013. Après des études en sociologie et en économie, il sillonne le monde comme reporter, puis, suite à la guerre du Liban, s’installe à Paris où il a notamment travaillé comme rédacteur en chef de Jeune Afrique. En 1983, il publie son premier texte, Les croisades vues par les Arabes(J-C. Lattès). S’ensuit une œuvre conséquente, publiée principalement chez Grasset et composée d’essais (Les identité meurtrières, 1998 ; Le dérèglement du monde, 2009), de livrets d’opéra (Adriana Mater,2006) et de nombreux romans tels Léon l’Africain (1986, Prix de l’amitié franco-arabe), Le rocher de Tanios (J-C. Lattès, 1993, Prix Goncourt) ou Les désorientés (2012). Traduits dans une cinquantaine de langues, ses textes se nourrissent de l’histoire de l’Afrique et de l’Orient, tout en se saisissant des dérèglements du monde actuel avec un profond humanisme. Nos frères inattendus (2020), son dernier roman, mêle dystopie et parabole philosophique, imaginant les conséquences d’une coupure de tous les moyens de communication. Amin Maalouf a reçu de multiples récompenses, dont le Prix Prince des Asturies des Lettres et l’Ordre national du mérite.

Karine Silla, née en 1965 à Dakar, est une dramaturge, comédienne, réalisatrice, scénariste et écrivaine franco-sénégalaise. Au cours de son adolescence, elle suit son père, diplomate, dans ses déplacements à l’étranger. En 1988, après des études à New York, elle revient en France, où elle fait ses premières apparitions au cinéma, en tant qu’actrice aux côtés de réalisateurs tels que Christian François (Sanguines, 1988), ou Alain Maline (Jean Galmot, aventurier, 1990). Dès 2001, elle travaille comme scénariste et réalisatrice, notamment pour les films Peau d’ange (2002) et Un baiser papillon (2011). Ses trois premiers livres, parus aux Éditions Plon, Monsieur est mort(2014), Autour du soleil (2016) et L’absente de Noël (2017), traitent des conséquences du secret, du deuil, de l’abandon et de la solitude, des thématiques chères à l’auteure. En 2020, elle publie Aline et les hommes de guerre, (L’Observatoire), qui revient sur la destinée d’Aline Sitoé Diatta (1920-1944), icône de la résistance non violente au colonialisme, surnommée la Jeanne d’Arc du Sénégal.

16h30 – Rencontre croisée Franck Bouysse et Thomas Flahaut
Sonder les mondes en mutation : des campagnes à l’usine
Modérée par Salomé Kiner
FR trad. EN

Biographies

Franck Bouysse est un auteur français né en 1956 à Brive-la-Gaillarde. Il passe une grande partie de son enfance dans la ferme corrézienne de ses grands-parents avant de suivre des études en biologie et de s’établir à Limoges pour enseigner. En parallèle, il se passionne pour la littérature américaine, source d’inspiration pour ses propres écrits. En 2014, son roman Grossir le ciel (La Manufacture de livres) connaît un large succès critique et public, et est récompensé, entre autres, par le Prix Michel Lebrun, le Prix Polars Pourpres et le Prix SNCF du polar. Ont suivi, toujours aux Éditions La Manufacture de livres, Plateau (2016, Prix des lecteurs de la foire du livre de Brive), Glaise (2017), Né d’aucune femme (2019, Prix des libraires, Prix Babelio, Grand Prix des lectrices de Elle) et, chez Albin Michel, Buveurs de vent (2020, Prix Jean Giono, sélection Prix du livre Inter 2021). Sur le noir de ses intrigues, se dessinent des terres rurales à la beauté brute, peuplées d’âmes lumineuses, prises entre traditions et inéluctables évolutions, entre musèlement et insoumission.

Thomas Flahaut, né en 1991 à Montbéliard dans le Doubs, en France, dans une famille d’ouvriers, est un écrivain et scénariste résidant aujourd’hui en Suisse. Après des études de théâtre à Strasbourg, il suit un cursus en écriture à l’Institut littéraire suisse de Bienne, dont il est diplômé en 2015. Il a cofondé le collectif littéraire franco-suisse Hétérotrophes. Ses deux romans, publiés aux Éditions de l’Olivier, interrogent la culture ouvrière d’hier et d’aujourd’hui. Ostwald (2017) raconte, sur fond d’accident nucléaire, les errances d’une famille meurtrie par la fermeture de l’usine de leur ville et l’éclatement des liens, tandis que Les nuits d’été (2020) s’inspire de sa propre expérience de quelques mois dans une usine du Jura bernois, où il a travaillé afin de financer ses études, pour questionner les rêves des enfants des classes populaires. Son travail d’écriture a été salué à de nombreuses reprises ; Ostwald a notamment été finaliste du Prix Stanislas et du Prix de la Vocation, et a figuré dans la sélection du Roman des Romands.

Programme du dimanche 6 juin

11h – Entretien avec Andrés Neuman
Mémoire et fêlures : en quête de reconstruction
Modéré par Daniel Medin
EN trad. FR

Biographie

Andrés Neuman, auteur argentin né en 1977 à Buenos Aires, est également journaliste, essayiste, traducteur et scénariste de bande dessinée. À l’adolescence, il déménage à Grenade, en Espagne, où il effectue des études de philologie hispanique ; il y enseigne aujourd’hui la littérature hispano-américaine. Parallèlement, il travaille pour des médias espagnols et argentins, et participe à l’édition d’une anthologie de nouvelles espagnoles, Pequeñas resistencias (Páginas de Espuma, cinq volumes à ce jour). Son œuvre littéraire, traduite dans une dizaine de langues, est composée à la fois de romans, de recueils de poésie et de nouvelles. Le voyageur du siècle (Fayard, 2011) a obtenu le Prix Alfaguara du roman et le Premio Nacional de la Crítiqua. Ont suivi, aux Éditions Buchet Chastel, Parler seul (2014) et Bariloche (2017), distingué par le Prix Herralde. Son dernier récit, Fracture (2021), plonge au cœur de la catastrophe nucléaire de Fukushima, questionnant les existences brisées et les manières de dépasser les traumas, quêtant la beauté qui peut surgir des fêlures.

13h30 – Entretien avec Beata Umubyeyi Mairesse
La littérature face aux ombres de l’histoire
Modéré par Salomé Kiner
FR trad. EN

Biographie

Beata Umbyeyi Mairesse, née en 1979 à Butare au Rwanda, est écrivaine et poétesse. En 1994, après avoir survécu au massacre dont ont été victimes les Tutsi, elle rejoint la France, où elle fait des études en sciences politiques avant de travailler dans l’humanitaire et de s’installer à Bordeaux. Après quinze ans d’exil, elle prend la plume pour raconter, à travers une littérature de fiction, les impacts du génocide sur la société rwandaise, entre nostalgie du monde d’avant, pulsion de vie et quête d’avenir, à l’instar de ses recueils de nouvelles, Ejo (2015) et Lézardes (2017), parus chez La Cheminante et qui ont reçu le Prix François Aguiéras, le Prix de l’Estuaire ainsi que le Prix du livre Ailleurs. A suivi le roman Tous tes enfants dispersés (Autrement, 2019) dans lequel elle retrace, sur trois générations, le parcours d’une famille en proie aux questions identitaires, aux silences intimes et aux fantômes de l’histoire. En 2020, ce récit a reçu le Prix Ethiophile, le Prix Des racines et des mots et le Prix des cinq continents de la francophonie.

15h – Entretien avec Frédéric Pajak
Renouveler les formes de l’écriture
Modéré par Françoise Jaunin
FR trad. EN

Biographie

Frédéric Pajak, né en 1955 à Suresnes, en Île-de-France, est peintre, dessinateur, écrivain et éditeur des Cahiers dessinés. Il est aujourd’hui établi à Arles dans le sud de la France, après avoir longtemps partagé sa vie entre Lausanne et Paris. Il est à l’origine d’une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels les récits écrits et dessinés L’immense solitude (1999, Prix Michel Dentan), Le chagrin d’amour(2000), Humour : une biographie de James Joyce (2001), parus aux PUF. Depuis 2012, il se consacre à un projet littéraire et artistique au long cours, édité aux Éditions Noir sur Blanc, Manifeste incertain, dont le neuvième et dernier tome est paru en 2020. Mêlant écriture et dessin, biographie et autofiction, les volumes du polyphoniqueManifeste incertain font se croiser des figures telles Walter Benjamin, Nadja, André Breton, Vincent Van Gogh, Emily Dickinson, Marina Tsvetaieva, ou Fernando Pessoa, et croisent une réflexion sur l’auteur lui-même. Avec un goût pour les perdants magnifiques et les brillants mélancoliques, Frédéric Pajak joue des formes esthétiques pour réinventer l’art de raconter les petites et grandes histoires, bougeant les frontières de la littérature. Ce travail d’envergure a été distingué entre autres par le Prix Médicis essai 2014, le Prix Goncourt de la biographie 2019 et le Grand Prix suisse de littérature 2021.

16h30 – Entretien avec Nastassja Martin
L’humain et le sauvage : repenser nos liens à la nature
Modéré par Anne Laure Gannac
FR trad. EN

Biographie

Nastassja Martin, née en 1986 à Grenoble en France, est anthropologue diplômée de l’EHESS, École des hautes études en sciences sociales, et spécialiste des populations subarctiques. Dans le cadre de sa thèse de doctorat dirigée par Philippe Descola, elle effectue un travail de terrain de deux ans chez les Gwich’in, une société de chasseurs-cueilleurs du nord-est de l’Alaska, dont elle tire l’essai Les âmes sauvages : face à l’Occident, la résistance d’un peuple d’Alaska (La Découverte, 2016, Prix Louis Castex de l’Académie française). En août 2015, lors d’une étude anthropologique auprès des Évènes, dans les montagnes du Kamtchatka, elle est attaquée par un ours qui emporte un pan de son visage. Croire aux fauves (Verticales, 2019, Prix Joseph Kessel) retrace cette rencontre avec le sauvage et sa renaissance à la croisée des mondes humains et non humains, prônant l’invention d’une nouvelle écologie des relations dans une prose empreinte d’animisme. Elle a aussi coréalisé des documentaires avec Mike Magidson, dont Tvaïan (Point du jour/Arte, 2019).

18h – Concert : Theo Hakola
Water Is Wet
accompagné de Bénédicte Villain (violon), Delphine Ciampi-Ellis (basse), Matthieu Texier (guitare) et Fabrice La Croix (batterie)

Biographie

Theo Hakola, né à Spokane, dans l’État de Washington, aux États-Unis, est un compositeur, musicien, chanteur, producteur, acteur et écrivain américain installé à Paris depuis la fin des années 1970. Fondateur des groupes Orchestre Rouge (2 albums – RCA) et Passion Folder Folder (5 albums – Barclay-Polygram/Beggars Banquet), également réalisateur artistique de plusieurs disques, dont, en 1982, le premier de Noir Désir, il se consacre depuis 1992 à sa carrière solo. Son huitième album, Water Is Wet (Microcultures/Médiapop, 2020), propose dix ballades rock organiques, aux textes truculents, railleurs et engagés. Parallèlement à sa carrière de musicien, Theo Hakola poursuit des projets pour le théâtre et le cinéma, ainsi qu’une œuvre littéraire : cinq de ses romans ont été publiés en français, dont Idaho Babylone, paru en 2016 chez Actes Sud.