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BIBLIOTOPIA 2019
Week-end des littératures autour du monde

Du 17 mai au 19 mai 2019
BIBLIOTOPIA 2019

© Atelier Cocchi

Événement
terminé

Pour cette édition, le festival BIBLIOTOPIA vous invite à…
partager des regards engagés sur la société, conjuguer le réel et l’imaginaire, débattre du rôle de l’écrivain au cœur du contemporain et célébrer la littérature comme prise de risque.
En compagnie des écrivain·es:
Ali al-Muqri * Raluca Antonescu * Oya Baydar * Mikhaïl Chichkine * Jonathan Coe * Jacek Dehnel * Pierre Ducrozet* Aminatta Forna * Andreï Kourkov * Max Lobe * Anne Nivat * Oliver Rohe * Philippe Sands * Juan Gabriel Vásquez
et du musicien Rodolphe Burger

Programme du vendredi 17 mai

18h30 Rencontre croisée Oya Baydar et Juan Gabriel Vásquez 
Dans les replis sombres de l’Histoire
Modération : Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en cheffe de Transfuge
En français

Biographies

Oya Baydar, romancière, journaliste et militante turque née en 1940, publie son premier roman à l’âge de dix-sept ans, ce qui lui vaut la menace d’être expulsée de son lycée. Dès ses études universitaires, elle est la cible du régime pour sa vision d’extrême-gauche. Arrêtée et emprisonnée à l’issue du coup d’État de 1971, elle décide de s’exiler en Allemagne après celui de 1980. Elle retourne en Turquie en 1992, où elle joue un rôle politique et littéraire très actif. Aujourd’hui encore, vivant entre Istanbul et l’île de Marmara, elle est régulièrement persécutée pour ses prises de position. Elle est l’auteure de six romans, traduits en vingt langues et couronnés par plusieurs prix. Trois de ses œuvres sont parues en français : Parole perdue (2010), Et ne reste que des cendres (2015) et Dialogue sous les remparts (2018). Ce dernier ouvrage met en scène deux voix qui évoquent la tragédie du peuple kurde.

Juan Gabriel Vásquez, né en 1973 en Colombie, est journaliste, romancier et traducteur, notamment des œuvres de E.M. Forster, Victor Hugo et John Hersey. Il a étudié les Lettres à la Sorbonne à Paris, achevant son parcours académique par un doctorat en littérature sud-américaine. Après avoir séjourné en Belgique et en Espagne, il est retourné à Bogotá, où il vit aujourd’hui. Rédacteur pour le journal El Espectador, il participe à la réflexion critique sur l’actualité de son pays, tout en développant son œuvre littéraire, traduite en plus de vingt langues et saluée par de nombreux prix, dont le Prix Roger Caillois 2012. Sont notamment parus en français Les dénonciateurs (2008), Histoire secrète du Costaguana (2010, Prix Qwerty et Prix Fundación Libros y Letras), Le bruit des choses qui tombent (2012, Prix Alfagara), Les réputations(2014, Prix de l’Académie royale d’Espagne). À l’image de son dernier titre traduit, Le corps des ruines (2017), ses romans plongent dans un passé parfois trouble pour tenter de mieux appréhender le présent.

19h45 Lecture-hommage à Amos Oz par Claude Thébert
Son pseudonyme, Oz, signifie «force» en hébreu : l’écrivain israélien ardent militant de la paix avec les Palestiniens, Amos Oz, né en 1939 à Jérusalem, laisse une œuvre littéraire essentielle, au rayonnement international. D’Une histoire d’amour et de ténèbres à Judas, ses romans, nouvelles, poèmes et essais ont été couronnés de récompenses prestigieuses dont le prix Goethe 2005, le prix Méditerranée étranger 2010 et le prix Franz Kafka 2013. 

Biographie

Claude Thébert lit des pages d’Amoz Oz pour rendre hommage à cet écrivain disparu en décembre 2018. Comédien et créateur du Théâtre du Sentier, Claude Thébert s’est fait la spécialité, depuis de nombreuses années, de servir la parole des écrivains et poètes par des lectures théâtrales.

11h00 Entretien avec Philippe Sands
L’Histoire face à la mémoire
Modération : Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en cheffe de Transfuge
En français, traduit simultanément en anglais

Biographie

Philippe Sands, né en 1960, est un avocat franco-britannique, éminent spécialiste du droit international établi à Londres. Il intervient notamment à la Cour européenne des droits de l’homme ou encore à la Cour pénale internationale. Ses compétences le conduisent à être mandaté dans le cadre de dossiers importants : Pinochet, le Congo, l’ex-Yougoslavie, le Rwanda, l’Irak, Guantanamo. Il a publié en anglais de nombreux ouvrages sur des questions de droit international. Avec Retour à Lemberg (2017), il sort du lectorat spécialisé pour rencontrer un plus large public. Cette vaste enquête, croisant son histoire personnelle, part de la ville de Lviv en Ukraine, remonte au procès de Nuremberg, touche aux définitions mêmes du « crime contre l’humanité » et du « génocide », et offre une puissante réflexion sur la justice et la mémoire. Philippe Sands est également président du Pen Club anglais.

13h30 Rencontre croisée Jonathan Coe et Andreï Kourkov
Fiction et satire politique aujourd’hui
Modération : Clare O’Dea, écrivain et journaliste
En anglais, traduit simultanément en français

Biographies

Jonathan Coe, né en 1961 à Birmingham au Royaume-Uni, est l’un des auteurs majeurs de la littérature anglophone actuelle. Il vit à Londres. Si dans sa jeunesse il a travaillé comme musicien, composant du jazz, il a également enseigné la poésie anglaise à l’Université de Warwick avant de se tourner pleinement vers l’écriture. Outre ses essais, nouvelles, travaux de biographe et de critique, on lui doit une œuvre romanesque considérable, consacrée par de nombreux prix. Parmi ses livres marquants traduits en français, signalons Testament à l’anglaise (1995, Prix du Meilleur livre étranger Lire), La maison du sommeil (1998, Prix Médicis étranger), Bienvenue au club (2003) et Le cercle fermé (2006), qui forment un diptyque, sans oublier La vie très privée de Mr Sim (2011), Expo 58 (2014), Les enfants de Longbridge (2015) et Numéro 11 : quelques contes sur la folie des temps (2016). Dressant un portrait sans complaisance de la société britannique contemporaine, ses romans témoignent d’une réelle préoccupation politique, volontiers exprimée sous une forme empreinte de satire.

Andreï Kourkov, né en 1961 à Saint-Pétersbourg, en URSS, est considéré comme le plus important des écrivains ukrainiens d’expression russe. Diplômé de l’Institut des langues étrangères de Kiev, il effectue son service militaire comme gardien de prison à Odessa. Journaliste, scénariste pour la télévision et le cinéma, ce polyglotte a remporté un succès international avec Le pingouin (2000), son premier roman, qui décrit la vie d’un journaliste au chômage dans Kiev, accompagné d’un pingouin qu’il a récupéré à la fermeture du zoo. Traduite dans une quarantaine de langues, constituée de romans et de livres jeunesse, son œuvre propose une vaste fresque de la société post-soviétique, pleine d’humour, parfois jusqu’à l’absurde. Elle traite aussi, sans complaisance, de la crise ukrainienne. Parmi ses derniers titres parus en français : Journal de Maïdan (2014), Laitier de nuit (2017) et Vilnius, Paris, Londres (2018). Il a récemment été élu président du PEN club d’Ukraine.

15h00 Entretien avec Aminatta Forna
Question de regards
Modération : Daniel Medin, professeur de littérature comparée et rédacteur
En anglais, traduit simultanément en français

Biographie

Aminatta Forna, née en 1964 à Glasgow, en Écosse, est à la fois romancière et journaliste d’investigation. D’une mère écossaise et d’un père sierra-léonais, elle a connu une enfance cosmopolite, entre la Sierra Leone, la Thaïlande, l’Iran et la Zambie. Elle enseigne actuellement à l’Université de Georgetown, aux États-Unis, et à l’Université de Bath Spa, en Angleterre. Après avoir publié ses mémoires, elle a écrit quatre romans, traduits en une vingtaine de langues dont, en français, Les jardins des femmes (2009) et Le paradoxe du bonheur (2019). Multiprimée, son œuvre constitue une contribution marquante à la littérature postcoloniale. L’engagement d’Aminatta Forna ne s’exprime pas seulement dans ses livres, mais aussi par le biais d’actions éducatives et sanitaires en Sierra Leone. Elle a par ailleurs réalisé plusieurs documentaires, dont Africa Unmasked.

16h30 Entretien avec Ali al-Muqri
Écrire pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas
Modération : Rania Samara, professeur de littérature et traductrice
En arabe, traduit simultanément en français

Biographie

Ali al-Muqri, né en 1966, est un écrivain yéménite, auteur de fictions, poésie et essais. Collaborateur régulier de journaux progressistes depuis 1985, il a notamment publié un essai remarqué sur l’alcool et l’islam ainsi que les romans traduits en français : Le beau Juif (2011) et Femme interdite (2015, Prix de littérature arabe). Victime de menaces de la part de groupes fondamentalistes en raison de ses écrits défendant ardemment la liberté face à l’intolérance religieuse, il se trouve contraint de quitter le Yémen pour se réfugier en France en 2015. Ses titres ont aussi été traduits en anglais, en allemand et en espagnol.

Les échos de la bibliothèque : lectures théâtrales multilingues
par 3 écrivains & 4 étudiants de la Promotion 2020 des Teintureries

Jonathan Coe, Aminatta Forna, Andreï Kourkov, invités au festival BIBLIOTOPIA, lisent des extraits de leurs œuvres en langue originale à la bibliothèque de la Fondation Jan Michalski. En écho, Térence Carron, Diane Dormet, Nicolas Roussi et Amélie Vidon des Teintureries Ecole supérieure de théâtre donnent à entendre les textes des écrivains en traduction française dans une mosaïque de voix.

Programme du dimanche 19 mai

11h00 Entretien avec Anne Nivat
Le récit de la guerre
Modération : Pascal Schouwey, journaliste et formateur
En français, traduit simultanément en anglais

Biographie

Anne Nivat, née en 1969, titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Institut d’études politiques de Paris, est une grand reporter, journaliste indépendante et écrivaine française, spécialiste reconnue de la Russie, où elle a vécu dix ans jusqu’en 2006. Elle a notamment été la correspondante à Moscou du journal Libération et a collaboré avec divers journaux internationaux. Correspondante de guerre, elle a rendu compte de conflits en Tchétchénie, en Irak et en Afghanistan, se distinguant par son attention aux populations civiles. Avec le souci de traduire la complexité du réel, Anne Nivat a publié de nombreux ouvrages qui, dans leur domaine, font date. Ainsi Chienne de guerre (2000), qui lui a valu le prestigieux Prix Albert Londres, Islamistes : comment ils nous voient (2006), Les brouillards de la guerre : dernière mission en Afghanistan (2011), La république juive de Staline (2013) ou Dans quelle France on vit (2017). En collaboration avec Fabrice Pierrot et Tony Casablanca, elle a réalisé Un continent derrière Poutine ? (2018), qui est à la fois un livre et un film documentaire.

13h00 Rencontre croisée Mikhaïl Chichkine et Jacek Dehnel
L’écrivain, agitateur de consciences
Modération : Daniel Medin, professeur de littérature comparée et rédacteur
En anglais, traduit simultanément en français

Biographies

Mikhaïl Chichkine, né à Moscou en 1961, a suivi ses études à la faculté d’études germano-romanistiques de l’Université de Moscou. Il est installé en Suisse depuis 1995. Après avoir travaillé comme enseignant, traducteur et interprète, Mikhaïl Chichkine se consacre aujourd’hui à l’écriture. Romancier et essayiste, il est le seul écrivain à avoir reçu les trois plus prestigieux prix littéraires russes, pour La prise d’Izmaïl (2003, Booker Prize russe 2000), Le cheveu de Vénus (2007, National Bestseller 2006) et Deux heures moins dix (2012, Bolchaïa Kniga 2011). Il est également l’auteur de Dans les pas de Byron et Tolstoï : Du lac Léman à l’Oberland bernois (2005, prix du Meilleur Livre étranger) et de La Suisse russe (2007). Son œuvre est traduite en de nombreuses langues. Ses prises de positions dans les domaines éthiques font de lui un commentateur actif de la situation de la Russie contemporaine.

Jacek Dehnel, né en 1980 à Gdańsk, en Pologne, est journaliste, poète, romancier, peintre, spécialiste de littérature anglaise et traducteur de poètes tels Ossip Mandelstam ou W.H. Auden. Considéré comme l’un des écrivains polonais les plus talentueux de sa génération, récompensé de prix importants dont le Prix de la Fondation Koscielski en 2005, il s’est récemment fait remarquer grâce à une puissante saga familiale, Lala, tant dans son pays qu’en Allemagne, en Angleterre, en Italie ou en Espagne. Sont publiés en français ses ouvrages Saturne (2014), qui évoque le destin du peintre Goya père et de son fils Javier, et Krivoklat (2018), un portrait, en forme de critique sociale féroce, d’un homme qui a pour idée fixe la destruction de chefs-d’œuvre de l’art occidental afin de sauver l’humanité. Jacek Dehnel pratique également l’essai et intervient dans les colonnes de plusieurs journaux, dont Wirtualna Polska et Polityka, abordant régulièrement la situation politique de la Pologne d’aujourd’hui.

14h30 Rencontre-Projection avec Jonathan Coe
La vie très privée de Monsieur Sim, du roman à l’écran
Modération : Michelle Bailat-Jones, écrivain et traductrice
En anglais, traduit simultanément en français

17h00 Rencontre croisée Raluca Antonescu, Pierre Ducrozet et Oliver Rohe
Les écrivains dans la mêlée du monde
Modération : Mireille Descombes, journaliste culturelle et critique littéraire
En français, traduit simultanément en anglais

Biographies

Raluca Antonescu, née à Bucarest, en Roumanie, en 1976, est arrivée en Suisse à l’âge de quatre ans. Elle a grandi entre la Suisse alémanique et le canton de Vaud, puis s’est établie à Genève. Après une formation à l’École des arts décoratifs et à l’École supérieure des arts visuels de Genève, elle travaille dans les domaines de la vidéo, de la réalisation de films documentaires et de l’enseignement en arts visuels. Également auteure d’expression francophone, Raluca Antonescu a publié en 2014 un premier roman, L’inondation, suivi de Sol, en 2017, qui a été sélectionné pour le Prix du Roman des Romands 2019 et dans lequel elle explore les motifs de la migration roumaine, de l’identité et du déplacement, ainsi que des non-dits. Elle compte parmi les résidents 2019 de la Fondation Jan Michalski.

Pierre Ducrozet, né à Lyon, en France, en 1982, est l’auteur de quatre romans, parmi lesquels Requiem pour Lola rouge (2010, Prix de la Vocation 2011), La vie qu’on voulait (2013) et le très remarqué Eroica (2015) autour du peintre Jean-Michel Basquiat. Il est également traducteur de l’espagnol et de l’anglais, et enseigne la création littéraire à l’École supérieure des arts visuels de Bruxelles. Son dernier titre, L’invention des corps (2017), lauréat du Prix de Flore, propose une lecture du monde contemporain à travers l’observation des corps face à l’Histoire : s’y croisent les thèmes du transhumanisme, de la violence politique, de la puissance des réseaux informatiques, et les problématiques éthiques posées par l’intrusion de la technologie dans nos existences. Pierre Ducrozet compte parmi les résidents 2019 de la Fondation Jan Michalski.

Oliver Rohe, né en 1972 à Beyrouth, au Liban, dans une famille aux origines arméniennes et allemandes, est installé à Paris. Il est l’auteur de romans – Défaut d’origine (2003), Terrain vague (2005) et Un peuple en petit (2009) –, de fictions biographiques – Nous autres (2005) sur David Bowie et Ma dernière création est un piège à taupes (2012) sur Mikhaïl Kalachnikov, l’inventeur de l’AK-27 – et d’essais – Une année en France, avec Frédéric Bégaudeau et Arno Bertina (2007), et À fendre le cœur le plus dur, avec Jérôme Ferrari (2015). Ce dernier texte explore la place et la représentation de la guerre dans la fiction. Membre fondateur des éditions Inculte, Oliver Rohe écrit également pour France Culture et collabore à plusieurs magazines et revues, dont la NRF-Nouvelle Revue française, Études, La pensée de midi, Feuilleton. Il compte parmi les résidents 2019 de la Fondation Jan Michalski.

18h30 Rencontre croisée Aminatta Forna, Max Lobe et Juan Gabriel Vásquez
Du récit intime au dévoilement du réel
Modération : Alex Clark, journaliste et critique littéraire
En anglais, traduit simultanément en français

Biographies

Aminatta Forna, née en 1964 à Glasgow, en Écosse, est à la fois romancière et journaliste d’investigation. D’une mère écossaise et d’un père sierra-léonais, elle a connu une enfance cosmopolite, entre la Sierra Leone, la Thaïlande, l’Iran et la Zambie. Elle enseigne actuellement à l’Université de Georgetown, aux États-Unis, et à l’Université de Bath Spa, en Angleterre. Après avoir publié ses mémoires, elle a écrit quatre romans, traduits en une vingtaine de langues dont, en français, Les jardins des femmes (2009) et Le paradoxe du bonheur (2019). Multiprimée, son œuvre constitue une contribution marquante à la littérature postcoloniale. L’engagement d’Aminatta Forna ne s’exprime pas seulement dans ses livres, mais aussi par le biais d’actions éducatives et sanitaires en Sierra Leone. Elle a par ailleurs réalisé plusieurs documentaires, dont Africa Unmasked.

Max Lobe, né à Douala, au Cameroun, en 1986, a grandi dans une famille de sept enfants. Il est arrivé en Suisse à l’âge de dix-huit ans. Après un bachelor en communication et journalisme à Lugano et un master en politique et administration publique à Lausanne, il est aujourd’hui établi à Genève. Depuis 39 rue de Berne (2013, Prix du Roman des Romands 2014), au cœur de la vie des immigrés clandestins de Genève, en passant par La trinité bantoue (2015), Confidences (2016, Prix Ahmadou Kourouma 2017) ou dernièrement Loin de Douala (2018), voyage initiatique du Sud au Nord du Cameroun, Max Lobe creuse et croise avec verve et empathie les thèmes de l’immigration, de l’homosexualité et des télescopages culturels.

Juan Gabriel Vásquez, né en 1973 en Colombie, est journaliste, romancier et traducteur, notamment des œuvres de E.M. Forster, Victor Hugo et John Hersey. Il a étudié les Lettres à la Sorbonne à Paris, achevant son parcours académique par un doctorat en littérature sud-américaine. Après avoir séjourné en Belgique et en Espagne, il est retourné à Bogotá, où il vit aujourd’hui. Rédacteur pour le journal El Espectador, il participe à la réflexion critique sur l’actualité de son pays, tout en développant son œuvre littéraire, traduite en plus de vingt langues et saluée par de nombreux prix, dont le Prix Roger Caillois 2012. Sont notamment parus en français Les dénonciateurs (2008), Histoire secrète du Costaguana (2010, Prix Qwerty et Prix Fundación Libros y Letras), Le bruit des choses qui tombent (2012, Prix Alfagara), Les réputations (2014, Prix de l’Académie royale d’Espagne). À l’image de son dernier titre traduit, Le corps des ruines (2017), ses romans plongent dans un passé parfois trouble pour tenter de mieux appréhender le présent.