Le Laogaï chinois
Conférence de Marie Holzman et Liao Yiwu
© Goulag Archives Collection / Tomasz Kizny
Événement
terminé
En chinois, traduite simultanément en français
Thierry Wolton
2 heures avec une pause-restauration de 30 minutes : un repas soupe, pain et fromage est inclus dans l’entrée à l’événement.
CHF 20.- (plein tarif repas inclus), CHF 10.- (moins de 25 ans repas inclus), sur réservation en ligne
Les événements proposés dans le cadre du cycle consacré au Goulag sont grand public ; néanmoins, nous attirons votre attention sur la dureté des faits historiques et laissons à votre appréciation la possibilité d’y emmener des enfants.
Avec des lectures par les comédiens et comédiennes de La Manufacture, et des intermèdes musicaux par Liao Yiwu (flûte)
La Russie a les glaces éternelles du Grand Nord, la Chine les chaleurs étouffantes du désert de Gobi. Dans cet environnement hostile, le régime communiste de Mao Zedong a installé ses plus terribles camps de concentration, connus sous le nom générique de Laogaï, littéralement « rééducation par le travail ». D’autres camps ont été dressés en rase campagne ou au cœur des villes avec, comme en URSS, l’exploitation d’une main d’œuvre corvéable à merci.
Ces installations pénitentiaires n’ont pas disparu dans la Chine actuelle, devenue l’atelier du monde. Y sont fabriqués nombre de produits à bas coûts vendus en Occident. Téléphones mobiles, vêtements, chaussures, notamment, peuvent bénéficier de ce travail forcé, ce qui leur permet d’être concurrentiels sur les marchés étrangers. Des centaines de milliers de Ouïgours, en camps dans leur région d’origine, le Xinjiang, sont entre autres victimes de cette traite.
Biographies
Marie Holzman
Sinologue, écrivaine, traductrice et enseignante de langues et civilisations orientales à l’Université Paris VII, Marie Holzman a été témoin du premier Printemps de Pékin à l’hiver 1978-1979. Elle y fait la connaissance de nombreux dissidents, dont Wei Jingsheng, Liu Qing, Xu Wenli, tous réprimés. Elle a notamment traduit en français les ouvrages de Liao Yiwu, Hu Ping et Xie Bingying. Depuis 1990, elle est présidente de l’association Solidarité Chine qui vient en aide aux militants chinois pour la démocratie.
Liao Yiwu
Musicien, écrivain et poète, Liao Yiwu a été condamné à quatre ans de prison pour avoir écrit un poème sur le massacre des manifestations de la place Tian’anmen le 4 juin 1989. Dans son ouvrage Dans l’empire des ténèbres (François Bourin, 2013), il décrit les terribles conditions de survie au Laogaï. Exilé en Allemagne depuis 2011, il poursuit son soutien à ses compatriotes réprimés. Son œuvre et son engagement ont été primés par de nombreuses récompenses, dont le Prix de la paix des libraires allemands en 2012.