Exposition Boris Vian
En avant la musique !
Introduction
Créateur à l’inventivité bouillonnante, musicien spontané, auteur protéiforme de romans, nouvelles et traductions, ainsi que de chroniques, de chansons, de livrets d’opéra, de spectacles pour le théâtre et le cabaret, Boris Vian (1920-1959) a marqué son époque et la postérité de son génie fantaisiste, iconoclaste, libre.
Une formation d’ingénieur plus tard, c’est vers l’écriture et la musique que se tournent ses talents, cultivés déjà au cours d’une enfance bercée par les arts. Dès les années 1933-34, sa première « impression jazz » à l’écoute de Duke Ellington lui ouvre un univers à explorer assidument, à vivre intensément tout au long de son existence, de concerts en disques collectionnés dans une passion partagée avec ses frères, des premières surprises-parties dans la maison familiale aux folles nuits dans les hauts lieux du swing que sont les caves parisiennes. Le bien nommé « Prince de Saint-Germain-des-Prés » ne se contente pas de jouer de la trompette ou du cor à gidouille à dix-huit tours, il fut un important passeur et pédagogue de la culture jazz. Défricheur de talents et critique prolixe, aussi érudit qu’effronté, il collabore à diverses revues, dont la célèbre Jazz Hot. Également éditeur, directeur artistique et programmateur, il promeut des Miles Davis, Charlie Parker, Dizzy Gillespie ou Bix Beiderbecke, et propulse l’avant-gardiste be-bop sur le devant de la scène.
Cette musique si essentielle à Boris Vian imprime son tempo et ses influences jusque dans ses œuvres littéraires. Après L’écume des jours, alors que les échecs éditoriaux se font cruels, il écrit des chansons, par centaines. Certaines sont chantées par lui, accompagné au piano par Alain Goraguer, la plupart portées par la voix de grands interprètes tels Juliette Gréco, Magali Noël, Marcel Mouloudji, Henri Salvador, Michel Legrand, Serge Reggiani, Jacques Higelin…
À travers de nombreux documents d’archives, photographies, enregistrements, manuscrits et éditions originales, l’exposition propose un parcours visuel et sonore pour croiser toutes les facettes de Boris Vian homme de musiques, au-delà de l’homme de lettres : virtuose plume jazzistique, prodige poète du verbe et des notes.
Couverture de la revue Jazz Hot n°33, mai 1949 © Archives Cohérie Boris Vian
Couverture de la revue Jazz Hot n°125, octobre 1957 © Archives Cohérie Boris Vian
Edition originale de En avant la zizique !, Boris Vian, Le livre contemporain, Paris 1958 © Archives Cohérie Boris Vian
Commissariat
Nicole Bertolt, mandataire pour l’œuvre et directrice du patrimoine de Boris Vian,
en collaboration avec la Fondation Jan Michalski
Fonds documentaire
Cohérie Boris Vian
Programme
Visites commentées de l’exposition
Dimanche 17 juin à 15h par Nicole Bertolt, commissaire d’exposition
Samedi 23 juin à 15h par Nicole Bertolt, commissaire d’exposition
Samedi 14 juillet à 15h
Dimanche 12 août à 15h
Moments famille
Mercredi 27 juin de 14h à 16h
Mercredi 22 août de 14h à 16h
Autres événements
Concert littéraire autour de Boris Vian
« Poèmes libertaires sur une musique de Piazzolla interprétée par Daniel Mille et son quatuor »
Fête de la musique
Sur un air de Boris Vian
Rencontre musico-littéraire par Philippe Meyer
La prochaine fois, je vous chanterai Boris Vian
Rimendo joue
Boris Vian
Jean-Philippe Ecoffey lit
Boris Vian
Lecture par le comédien Dominique Pinon, accompagné de Silvia Lenzi au violoncelle
« Traité de civisme » de Boris Vian
En lien
De A à Z, Boris Vian à la Fondation Jan Michalski « En avant la musique ! »
Article de Philippe J. Muller, pharts
Boris Vian grave toujours son sillon
Article de Cécile Lecoultre, 24heures
Boris Vian, une note bleue sur l'herbe rouge
Article de Julien Burri, Le Temps
Boris Vian et le jazz
Boris Vian et la chanson. « Vous avez dit tube ? »
Thierry Foulc, Paul Gayot : « Vian et la pataphysique »
Un fan de Boris Vian : Edison Denisov
Alain Goraguer le compositeur qui a influencé Tellier et les autres