Hardies !
Performances poétiques de Sonia Chiambretto, A.C. Hello et Milady Renoir & exposition du duo PLY
Fondation Jan Michalski © Wiktoria Bosc
Événement
terminé
17h - Ouverture de l’exposition Les Amazones n’existent pas
18h - Intervention de Perrine Le Querrec et de Mathieu Farcy sur le projet Les Amazones n’existent pas
Performances poétiques de Sonia Chiambretto, A.C. Hello et Milady Renoir
19h30 - Verrée
CHF 20.- (plein tarif), CHF 15.- (retraité·es, chômeur·ses, AI), CHF 10.- (étudiant·es) | Sur réservation
« Les femmes ne sont ni passives ni soumises. La misère, l’oppression, la domination, pour réelles qu’elles soient, ne suffisent pas à dire leur histoire. Elles sont présentes ici et ailleurs. Elles sont différentes. Elles s’affirment par d’autres mots, d’autres gestes. Elles tracent un chemin qu’il faudrait retrouver. Une histoire autre.
Une autre histoire. »
Michelle Perrot, La femme populaire rebelle, 1979
Un chapitre de cette autre histoire se dévoile à la Fondation Jan Michalski le dimanche 14 mai au travers de trois performances poétiques de Sonia Chiambretto, A.C. Hello et Milady Renoir, ainsi que d’une exposition du duo PLY, formé par l’écrivaine Perrine Le Querrec et le photographe Mathieu Farcy : Les Amazones n’existent pas.
Trois performances poétiques avec...
Sonia Chiambretto, poétesse et metteuse en scène, est à l’origine d’une dizaine de livres, dont Gratte-ciel (2022) et Peines mineures (2023) aux éditions de L’Arche, Tu m’loves ? (Filigranes, 2022) avec la photographe Marion Poussier. Sa voix marque, par l’originalité formelle de son écriture, l’engagement de son propos. Multipliant les points de vue en mixant textes de création, témoignages et documents d’archive, elle façonne une langue brute et musicale. Son œuvre est montée par des chorégraphes et metteur·ses en scène en France et à l’étranger, et également performée par l’auteure. Sa prochaine pièce, Oasis Love, est en création pour le Festival d’Automne à Paris.
A.C. Hello pratique la poésie sonore depuis plus de dix ans, seule ou accompagnée de musicien·nes. Ce qui se joue dans ses lectures performées est une lutte entre ce qui relève de la littérature et ce qui pourrait parfois se nommer une parole suffoquée. Une lutte sans victoire ni échec à la clé, qui est le fait même de vivre, et dont le corps est l’espace. Elle a notamment publié Paradis remis à neuf (Fissile, 2014), Naissance de la gueule (Al Dante, 2015), La peau de l’eau (Pariah, 2019) et Koma Kapital (Les presses du réel, 2021). Sa discographie compte Animal Fièvre (Label Trace, 2018) et Le cas très inquiétant de ton cri (Bisou records, 2021).
Milady Renoir est poétesse, blogueuse, performeuse et animatrice d’ateliers d’écriture. En observatrice des luttes proches et lointaines, en-cou-ragée par les ripostes aux discriminations systémiques, elle emmêle, par la poésie et les récits courts, le politique et le privé. Ont paru chez maelstrÖm reEvolution Intérieur cuir (2008), La musique adoucit les morts (2010), Correspondances d’immobiles voyages de transparentes intentions (2015) avec Karen Guillorel et 18 mars (2017) du Collectif Utopique Militant d’Autrices et d’Auteurs Interplanétaire et Transgénérationnel. Elle a également publié des articles dans des revues sociales-politiques et artistiques.
& une exposition (du 14 au 29 mai)
Photographie, archives, poésie sont le liant de PLY, un duo formé par Perrine Le Querrec, écrivaine, et Mathieu Farcy, photographe ; sa raison d’être et de créer se fonde sur une perpétuelle interrogation des politiques visuelles et textuelles, fabrique de sens, d’engagement, de mémoire.
Dans son projet Les Amazones n’existent pas, le duo PLY s’attache à penser la violence des femmes, un continent déserté, sans iconographie si ce n’est des images-stéréotypes conçues par le male gaze, sans cartographie littéraire ou mémorielle. Les femmes guerrières, les seigneures, les combattantes, les femmes vivantes et leurs luttes, qui pour les écouter, qui pour aller à leur rencontre, dans les archives et dans notre quotidien ?
En créant un atlas de la violence des femmes, PLY enclenche la remise en cause d’un « interdit anthropologique » : le quasi-monopole masculin des émeutes et revendications sociétales, des activités criminelles et de l’utilisation des armes, des Révolutions, des métiers d’ordre, des sports dits « violents », des engagements dans les luttes armées, les guérillas, les mutineries…
Les Amazones existent.
En savoir plus sur l’exposition