Rencontre avec Mathias Enard
Boussole
© Fondation Jan Michalski, Wiktoria Bosc
Événement
terminé
Français
CHF 10.-, sur réservation
Ce dernier opus de Mathias Enard invite à suivre une singulière boussole qui pointe amoureusement vers l’est, vers un Orient à la fois réel et rêvé. Le voyage s’opère le temps d’une nuit d’insomnie, dans les circonvolutions de l’esprit de Franz Ritter, un musicologue autrichien érudit, épris d’horizons orientaux tout autant que d’une mystérieuse Sarah, savante compagne de route qui semble pourtant lui échapper sans cesse. Tandis que s’égrènent les heures blanches dans les volutes d’opium, surgissent des lieux phares – Istanbul, Damas, Alep, Palmyre, Beyrouth, Téhéran… – et se déploie un caravansérail d’artistes, de chercheurs et d’écrivains occidentaux, de ceux que l’on nommait orientalistes au XIXe siècle, mus par le désir de la connaissance de l’ailleurs et passeurs de savoirs et de beautés. Entre souvenirs et songes, références, citations et convocations d’incroyables destinées, est racontée dans ce roman foisonnant la longue histoire d’amour de l’Occident pour l’Orient. Quelles empreintes reste-t-il aujourd’hui de cette passion éblouie et parfois contrariée ? De nouveaux humanistes prendraient-ils le relais des anciens orientalistes ? Si Boussole fait se rencontrer les cultures, c’est surtout un hymne lumineux à l’altérité.
Biographie
Écrivain bâtisseur de ponts entre l’Orient et l’Occident, Mathias Enard, né en 1972, a étudié l’arabe et le persan à l’Institut des langues orientales à Paris. Il a notamment parcouru l’Égypte, la Syrie et l’Iran, avant de s’établir à Barcelone. Enseignant, traducteur, actif dans différentes revues littéraires, il est aussi l’auteur d’ouvrages remarqués et primés, tels que La perfection du tir (2003, Prix des Cinq Continents de la francophonie), Zone (2008, Prix Décembre, Prix du Livre Inter), Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010, Prix Goncourt des Lycéens), Rue des Voleurs (2012). Son septième roman, Boussole, a été couronné par le Prix Goncourt 2015.
Modération
Jean Kaempfer, professeur honoraire à la Faculté des lettres de l’Université de Lausannne