Concert par Paul-Antoine Bénos-Djian
Autour des lieder de Schubert
En écho à l’exposition, ce concert est l’occasion d’entendre une musique chère à Józef Czapski : quelques lieder interprétés par le contre-ténor Paul-Antoine Bénos-Djian, accompagné de la pianiste Sarah Ristorcelli. Dans sa biographie Joseph Czapski, l’art et la vie (Noir sur Blanc, 2020), Eric Karpeles rapporte que les derniers mots de Czapski furent, en allemand, la langue de sa mère, « Du holde Kunst [Ô art si noble] », venus du lied schubertien « An die Musik » [À la musique] qui commence par « Ô art si noble, que de fois en ces heures sombres / Où le tumulte de la vie me tenait prisonnier, / Tu m’as réchauffé le cœur de ton amour, / Tu m’as transporté dans un monde meilleur… » Ainsi en est-il allé dans les temps noirs de l’existence de Czapski, l’art lui fut toujours une aide si ce n’est le salut.
Franz Schubert (1797–1828)
Die forelle Winterreise, extraits
Gute Nacht
Gefrorne Tropfen fallen
Der Lindenbaum
Wasserflut
Auf dem Flusse
Fruhlingssehsucht
Heindenrösslein
Romanze
Die Taubenpost
Robert Schumann (1810–1856)
Schöne wiege meiner Leiden Dichterliebe, extraits
Im wundershönen Monat Mai
Aus meinen Tränen spriessen
Die Rose, die Lilie, die Taube, die Sonne
Wenn ich in deine Augen see
Ich will meine Seele tauchen
Franz Schubert (1797–1828)
Abendstern
Auf dem Wasser zu singen
Im Abendrot
Paul-Antoine Bénos-Djian
Débute le chant au Conservatoire de Montpellier avant d’intégrer la maîtrise des Chantres du Centre de musique baroque de Versailles, puis le Conservatoire national supérieur de Paris. Il perfectionne son apprentissage du répertoire lyrique tout comme celui du lied et de la mélodie auprès notamment de Philippe Jaroussky, Andreas Scholl, Véronique Gens, Mireille Delunsch, Hartmut Höll. Il contribue également à la création d’œuvres contemporaines de Philippe Raynaud et Isabelle Fraisse. Participant à de nombreux festivals, il est nommé révélation HSBC 2017 du Festival d’Aix-en-Provence. Paul-Antoine Bénos-Djian se produit en soliste, dans l’oratorio comme dans l’opéra, sous la direction de chefs renommés tels Maxim Emalyanichev, Emmanuelle Haïm, Christophe Rousset, Leonardo García Alarcón ou Benoit Haller.
Sarah Ristorcelli
Pianiste et chef de chant française. Après avoir étudié à l’École normale de musique de Paris, elle obtient le Prix de piano au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Passionnée par la voix et la poésie, elle se spécialise dans le répertoire du lied et de la mélodie, et travaille régulièrement avec les pianistes Julius Drake et Susan Manoff, ainsi qu’avec de nombreux artistes. Son premier disque, Prima Verba, enregistré avec la mezzo-soprano Victoire Bunel avec la participation du Quatuor Elmire, et consacré à la mélodie française (Séverac, Fauré, Chausson), vient de paraître sous le label Initiale.