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Jeudi en résidence avec Ève Guerra
Congo-Brazzaville : l’oubli et le souvenir

Jeudi 6 mars 2025, 19h00
Jeudi en résidence avec Ève Guerra

© Jean-François Paga

Réserver

Langue

Evénement en français

Entrée

Gratuite, sur réservation

Chaque premier jeudi du mois, de 19h à 20h, un·e écrivain·e en résidence vous ouvre une fenêtre sur son travail, ses univers et ses motifs, selon une forme libre d’intervention. Une heure en carte blanche à partager, suivi d’un apéritif.

Gangrené par la soif de pouvoir des figures politiques et lacéré par la violence de leur militarisation, qui atteint son apogée entre 1998 et 1999, le Congo-Brazzaville reste aujourd’hui encore meurtri par des années de guerre civile. Dans son second roman en cours d’écriture, Ève Guerra, que cette même guerre a poussée à l’exil, convoque la mémoire de tout un pays face à la disparition prochaine, avec ses derniers témoins, des traces du conflit.

Ce récit met en scène un jeune avocat désireux de rouvrir le procès des « disparus du Beach », euphémisme désignant les arrestations et les massacres orchestrés en marge de la guerre civile. Si la réouverture d’un tel procès n’adviendra jamais, l’écriture d’un monde hypothétique offre la possibilité d’interroger et de mettre à distance la question de la mémoire, véritable personnage principal du livre. Une façon pour la romancière d’ancrer une tranche d’histoire dont elle craint les conséquences d’un oubli progressif.

Dans ce Jeudi en résidence, Ève Guerra partagera les arcanes de la création de L’oubli et le souvenir (titre de travail), du choix de la fiction d’anticipation à l’élaboration de ses personnages. Après un retour sur les conflits de 1997 à 1999 et sur les acteurs politico-militaires de l’époque, ainsi que sur l’enlisement du procès des « disparus du Beach », elle proposera une lecture de son premier chapitre.

Biographie

Ève Guerra est une écrivaine française d’origines congolaise et italienne. Elle grandit au Congo-Brazzaville qu’elle fuit pendant la guerre civile de 1998-1999 à l’âge de neuf ans. Elle est aujourd’hui enseignante de latin, de grec ancien et de français, chroniqueuse pour Lire et auteure d’un recueil de poésie. Récompensé par le Prix Goncourt du premier roman et le Prix Transfuge du meilleur premier roman français, Rapatriement (Grasset, 2024) retrace une enquête familiale, de déracinements en deuils, de blessures d’enfance en secrets et mensonges.

En résidence à la Fondation Jan Michalski
Du 20 février au 7 mars 2025