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Howard McCord
L’homme qui marchait sur la lune

L'homme qui marchait sur la lune

Pour la énième fois, le quasi-ermite William Gasper entreprend l’ascension de la Lune, un sommet « aussi nu qu’un point-virgule » de la Sierra Nevada. Une marche en solitaire qui devient vite prétexte à la résurgence de souvenirs sur la guerre de Corée, un passé trouble de tueur à gage, une apparition fantasmagorique. Tel une arme, le corps de Gasper est fourbi par les pas alignés et la discipline militaire qu’il s’impose pour arriver au sommet. Rien ne devait le faire dévier de cette ascension jusqu’à l’arrivée d’un poursuivant armé – point de bascule du récit d’Howard McCord. Peu à peu, ce jeu du chat et de la souris prend la forme d’une espèce de satori apocalyptique. Tout en épure, glacial, sans espoir pour l’être humain, il rappelle les romans rongés jusqu’à l’os de Cormac McCarthy tel Méridien de sang (Éd. De l’Olivier, 1998, catalogue) ou encore celui de William Gaddis, Agonie d’agapè (Motifs, 2007, catalogue). Comme le protagoniste de L’homme qui marchait sur la lune, Howard McCord partage son temps entre la lecture, le tir et la marche. Plus poète que romancier, son roman est une belle incursion dans cette prose qui comble le blanc que la poésie laisse entre « la moelle et l’essence ».

Edition
Gallmeister, Paris, 2008
Translation
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos
Proposed in
January 2017
Subcollection
8.20 - American ↗