Mario Vargas Llosa
Les chiots
Les chiots (Gallimard, 1991) sont un trait d’union d’une cinquantaine de pages entre l’immense La ville et les chiens (Gallimard, 2010, catalogue) et le chef d’œuvre de Mario Vargas Llosa (né en 1936), Conversation à La Catedral (Gallimard, 2015, catalogue). Lors d’un match de football, Cuéllar se fait émasculer par un chien appelé Judas. Dès lors sa vie ne sera plus qu’une longue et pénible descente aux enfers. Allégorie de la virilité et de sa perte mais aussi de la désintégration progressive d’un individu face au groupe, le roman s’appuie sur un procédé stylistique rarement utilisé. En effet Mario Vargas Llosa use d’un mélange du « nous » et du « il », faisant ainsi alterner l’objectivité et la subjectivité d’un narrateur multiple. Roberto Bolaño parlera aussi de cette nouvelle comme d’une « fête du mouvement » au sein de laquelle la vitesse des pages « était jusqu’alors inédite dans la littérature de langue espagnole ».
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