José Donoso
Ce lieu sans limites
Ce lieu sans limites (Le Serpent à plumes, 1999) du chilien José Donoso, au contraire de son chef-d’œuvre L’obscène oiseau de la nuit (Belfond, 2019, catalogue) qui par son côté ardu et opaque peut rebuter, est d’une facture classique et accessible. Reprenant les obsessions de José Donoso, l’histoire vire rapidement au cauchemar. Dans un village perdu du Chili, Petite japonaise et son père travesti en « Manuela » tiennent un bordel sordide pour pauvres hères. Entre le Cha-cha-cha et les bagarres, Manuela est continuellement agressée par un routier, Pancho, qui vit mal son attraction pour un homme travesti en femme et qui finira par trancher ce nœud gordien par une violence inouïe. En quelque sorte un Pedro Paramo de Lupanar si l’on part du principe que les mort·es sont plus vivant·es que les vivant·es… Un très beau texte qui fut excellemment mis en bobine par le mexicain Arturo Ripstein en 1977.
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