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Conférence par Didier Semin

« Markus Raetz, ou la beauté économe »

L’œuvre de Markus Raetz pourrait se définir comme une sorte de minimalisme figuratif. C’est à la poursuite de la ressemblance économe et de l’illusion discrète que s’est inlassablement employé l’artiste, sans avoir jamais renoncé à l’euphorie poétique de la trouvaille la plus simple, de la découverte de rapports inaperçus entre, par exemple, un corps et une brindille, une feuille de magnolia et des lèvres… Nous tâcherons d’explorer avec tact le mécanisme de ces moments privilégiés, proches de ce que James Joyce nommait dans « Stephen Dedalus » des « épiphanies », que l’œuvre de Markus Raetz, plus qu’aucune autre peut-être, nous procure.

Didier Semin a occupé les fonctions de de conservateur successivement au musée des Sables-d’Olonne, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris et enfin au Centre Pompidou, où il était chargé de la collection contemporaine jusqu’en 1998. Il a enseigné l’histoire de l’art aux Beaux-Arts de Paris de 1999 à 2020. Parmi ses parutions récentes comptent « Markus Raetz. Infimes distorsions » (L’Échoppe, 2013), « Marcel Duchamp. Le paradigme du dessin d’humour » (KMD/The Forestay Museum, 2015) ou « Duchamp contre Picasso. L’applaudimètre étalon » (L’Échoppe, 2019).

Fondation Jan Michalski, le 12 juin 2022