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Exposition Baselitz | Malelade – Bestiaire d’images et de mots
Du 13 février au 15 mai

Le peintre, dessinateur, graveur et sculpteur allemand Georg Baselitz (*1938) accède à la notoriété en réalisant, à partir de 1969, toutes ses figures tête en bas. Cette manière d’inventer les choses d’emblée à l’envers engendre un nouveau rapport aux images ainsi traitées comme des questions purement plastiques et tout à la fois mises à distance, de quoi relancer l’imagination désirante du regardeur. Vers la fin des années 1980, encore sans expérience du « livre d’artiste », Baselitz est habité par l’idée d’un corpus relié, sous couverture, comme les in-folios de Piranesi ou les recueils de Goya, avec le projet de mettre en relation texte et image. En découvrant le Physiologos, bestiaire grec du IIe siècle transmis par plusieurs manuscrits, dont un codex enluminé du XIVe siècle, dit de Smyrne, il trouve un cadre à ses aspirations. Et le graveur de se lancer dans des associations libres, nées de l’intuition et de l’énergie du geste. Il convoque son répertoire habituel : aigle, tête et corps humains, cheval, chien ou cochon– enrichi de nouvelles effigies : lièvre, mésange et poisson. A ces images, exécutées le plus souvent à la pointe sèche, se superposent des écritures fiévreuses au sens moins descriptif qu’incantatoire.

De là, quarante-et-une planches sont réunies en 1990 dans un ouvrage intitulé Malelade : mot-valise qui, par amalgame croisant le verbe allemand malen (« peindre »), l’adjectif français malade et le terme Lade (« coffre »), suggère une certaine définition de l’acte de créer.

L’exposition Baselitz | Malelade présente l’ensemble de ces gravures, encadrées par neuf huiles sur toile qui traitent des mêmes motifs et une sculpture en bois peint, donnant à voir un dictionnaire iconographique itetenspirant en même temps qu’un très fort geste artistique.